« Il est temps de reconstruire notre football. Nous ne pouvons pas retarder la refonte de notre sport numéro un» C’est ainsi que Samuel Eto’o, l’ex-attaquant vedette de l’équipe nationale de football camerounais a officialisé sa candidature à la présidence à la Fédération camerounaise de football ( Fécafoot) ce 21 septembre 2021 sur les réseaux sociaux.
A 40 ans, Samuel Eto’o, qui a porté haut les couleurs du football de son pays et de bien nombreux clubs du monde dont le très prestigieux FC Barcelone, vient de s’attaquer un nouveau challenge, une nouvelle gageure, comme il s’attaquait aux buts. Parvenir à troquer ses crampons et maillots contre le costume du président de fédération nationale de football. Deux ans environ après sa retraite, l’ex-buteur du FC Barcelone (Espagne), de Chelsea (Angleterre), de l’Anji Makhatchkala (Russie) ou de de l’Inter Milan (Italie) ne court plus derrière le ballon pour marquer avec panache un but comme il sait si bien le faire, mais derrière des voix qui peut être le porteront au poste du président de la Fédération camerounaise de football ( Fécafoot). Sa candidature officialisée sur les réseaux sociaux, a réjoui plusieurs de ses supporters tant dans son pays le Cameroun qu’à l’extérieur.
Une candidature pour une nouvelle grandeur du football camerounais
Si Samuel Eto’o se lance dans l’arène de l’élection au poste du président de la fédération de son pays le Cameroun c’est dit-il, pour reconstruire son football. « Il est temps de reconstruire notre footbal (…) Nous ne pouvons pas retarder la refonte de notre sport numéro un car le reste du monde avance et il avance sans nous » a déclaré celui que tout un continent et une grande partie du monde porte dans leur cœur. Les ambitions et projets de l’ex-buteur du FC Barcelone sont grands et semblent nobles. Des ambitions et projets que le joueur résume par son mythique slogan « Redonner au football camerounais sa grandeur ». Pour y parvenir, il faut, estime-t-il, « (…)mettre fin aux arguments stériles qui minent l’organisation harmonieuse de notre sport ».
Un langage franc et sans fioritures
Le double champion d’Afrique (2000 et 2002), fait savoir, qu’il sera sans concession avec la gestion rigoureuse du football de son pays comme il était sans concession avec les buts adversaires des équipes contre lesquelles il a joué. Déjà, son langage est franc. Tranchant et sans fioritures; « Le souhait de nos citoyens est que nous regardions au-delà de nos intérêts égoïstes afin de relancer nos championnats locaux en assurant leur régularité, leur attractivité et leur visibilité », arsène-t-il. Le meilleur buteur de l’histoire des phases finales de Coupes d’Afrique des nations, envisage donc de placer l’intérêt du football camerounais au-dessus de toutes autres considérations. Chose qui visiblement manquerait dans les instances de gestion du football dans la plupart des pays africains où les intérêts partisans et personnels priment sur ceux du football et des joueurs. Celui qui faisait peur aux défenses des équipes adverses, va bien plus loin dans sa promesse de faire autrement les choses à la tête de la Fédération camerounaise de football une fois élu : « Je présente ma candidature avec l’engagement sans précédent de ne pas empocher un centime des indemnités prévues pour le poste de président de la Fédération. Ces fonds seront alloués au développement du football amateur. […] Je suis candidat à ce poste afin d’attirer des financements externes et de ne pas réduire les revenus déjà maigres avec des charges inutiles.»
Après l’annonce de sa candidature, le chemin pour parvenir au fauteuil du président de la Fecafoot, ne vient que pour le double champion d’Afrique. Il lui faudra faire face à un long, ardu et difficile processus électoral dont le point d’orgue sera le 11 décembre 2021 avec l’Assemblée Générale Fédérale de la Fédération camerounaise de football. Mais dans un pays où l’imprévisible est tout ce qu’il y a de plus prévisible, Samuel Eto’o n’est pas encore sorti de l’auberge. Mais lui qui plus d’une fois renversé ou voir renversé le cours d’un match à quelques minutes de coup de sifflet final, sait mieux que quiconque, qu’il faut se battre jusqu’à la dernière goutte de sueur pour remporter un match.