Temps mort pour les chansons de « Santrinos » sur les médias Togolais.
Exit les chansons de l’étoile montante de la musique Togolaise sur les médias du Togo. En effet, l’Association des Techniciens Radiodiffusion du Togo (ATRT) a décidé de mettre sous le boisseau les chansons de l’artiste Santrinos Raphaël. Conséquence, les morceaux du chouchou des nanas, ne pourront plus être écoutés sur les médias togolais. Du moins jusqu’à nouvel ordre. L’Association des Techniciens Radiodiffusion du Togo par son président Monsieur Jean-Jacques Snoby Attikpo, aurait donc ordonné à tous ses membres de suspendre la diffusion des chansons de l’artiste.
Une histoire d’insultes à répétitions
La brouille entre celui qui est actuellement considéré comme l’artiste le plus talentueux et le plus en vogue au Togo, et les médias aurait pour naissance un article d’un blogueur membre du staff de l’artiste. En témoigne la note officielle de l’Association des Techniciens Radiodiffusion du Togo, selon laquelle « dans une de ses publications la semaine dernière, un blogueur de Santrinos Raphaël a traité les animateurs de radios et télévisions togolaises de « maudits » avec d’autres insultes à l’appui.».
Selon un site togolais, ce blogueur, membre du staff de l’artiste, n’est en réalité pas à son coup d’essai. Habituellement très vindicatif à l’encontre des acteurs du showbiz qu’il n’apprécie guère, cette énième prise de parole est peut-être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase’’. Il aurait donc l’insulte et propos pas toujours courtois à l’encontre des acteurs du showbiz togolais.
Un silence pas forcément bien perçu
L’adage qui ne dit mot consent, semble avoir de tout son pesant d’or dans cette affaire. Selon le Président de l’Association des Techniciens Radiodiffusion du Togo, les techniciens radiodiffusion du Togo n’ont aucun intérêt à voir les chansons d’un artiste togolais être suspendues de diffusion sur les médias togolais. Leur décision est motivée pour l’essentiel par le souci de faire respecter la corporation.
Le silence de l’artiste (qui a récemment effectué une sortie très remarquable et très appréciée en Côte-d’Ivoire où il a conquis sans coup férir, le cœur du public ivoirien) ou de son équipe de communication semble donc s’apparenter à une onction, une acceptation tacite des dérapages de ce blogueur.
Le titre du dernier roman de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma ‘’ Quand, on refuse, on dit non’’ semble donner du grain à moudre à l’ATRT.La énième insulte où propos discourtois à l’encontre des médias togolais, du blogueur, n’est plus à laisser passer comme lettre à la poste. L’ATRT, a alors réagi, pour éviter que de tels faits ne se reproduisent et ne fassent des émules selon le Président Jean-Jacques Snoby Attikpo qui tient à bien préciser que personne dans son association, n’a rien à gagner dans la suspension de diffusion des chansons d’un artiste togolais de la chanson dès lors qu’il est un ambassadeur de la musique Togolaise.
« De la discussion, rien ne sort : c’est de la bonne entente que jaillit la lumière. Elle donne de l’éclat aux avis qui se ressemblent », écrivait Jules Renard. Il est donc impérieux de fixer le projecteur sur les embryons de dénominateurs communs. Dans le cas d’espèce, le dénominateur commun, c’est sans conteste, le rayonnement de la musique togolaise et par ricochet celle de l’Afrique. Quand les situations sont tendues et que chaque camp campe sur ses positions, seuls les braves vont vers la paix et la font. En mettant de l’eau dans leur vin.
Jeff G.