C’était une athlète formidable. Une étoile montante de l’athlétisme kényan. A 25 ans, Agnès Tirop, l’athlète kényane retrouvée morte ce mercredi 13 octobre chez elle, était deux fois médaillée aux Mondiaux de 2017 et de 2019 et championne olympique en athlétisme. Deux fois troisième sur les 10.000 mètres aux Championnats du monde d’athlétisme.
L’annonce de la mort de l’athlète kenyane Agnès Tirop à glacer d’effroi le monde de l’athlétisme kényan et du monde. La double médaillée et championne olympique en athlétisme a été retrouvée morte, poignardée à l’abdomen ce mercredi 13 octobre chez elle à son domicile. A 25 ans, Agnes Tirop était une valeur sûre en courses de fond. Le 12 du mois dernier à Herzogenaurach en Allemagne, la jeune athlète avait encore une fois montré la constance de ses performances en battant le record du monde du 10 kilomètres en trente minutes et une seconde. Il s’agissait d’une course entièrement féminine. Le meurtre d’Agnès a eu lieu à Iten, un centre d’entraînement kényan situé en altitude dans l’ouest du pays. Un endroit célèbre où s’entraînent plusieurs coureurs de fond et demi-fond et où vivait Agnès Tirop. Un meurtre dont les circonstances restent à élucider. Pour la fédération kényane d’athlétisme, »Le Kenya a perdu un diamant qui était l’une des athlètes à la progression la plus rapide sur la scène internationale grâce à ses remarquables performances sur la piste » .Au derniers Jeux de Tokyo, la jeune athlète avait terminé 4e du 5000 mètres.
Un mari activement recherché
Emmanuel Rotich, le mari d’Agnès Tirop, est aujourd’hui un homme en cavale. Un homme recherché par la police. Il est le suspect numéro un dans le meurtre de l’athlète poignardée ce mercredi 13 octobre. La police kényane est ce jeudi 14 octobre, à sa recherche. La police du district de Keiyo North par la voix du commandant Tom Makori, a déclaré ce jeudi à l’AFP « Nous avançons dans la recherche du tueur ». Toujours selon Tom Makori, « Le suspect a passé un appel aux parents de Tirop pour leur dire qu’il avait fait quelque chose de mal. Donc nous pensons qu’il sait ce qui s’est passé ». La mort tragique et brutale de la jeune athlète fait la une de plusieurs médias.
Un florissant avenir brisé
La mort à 25 ans d’Agnès Tirop, met un fatal coup d’arrêt à sa carrière prometteuse.
La Une de plusieurs médias montre à suffisance, le caractère brutal et tragique de la fin de l’athlète qui avait encore la vie devant elle. Le quotidien The Daily Nation titrait « Le meurtre d’une championne ». The Star quant à lui, affirmait « la vie d’une athlète cruellement brisée ». Elle avait encore toute la vie devant elle. Elle était promise à une belle et florissante carrière. L’émotion suscité par un tel meurtre est si grande dans le monde de l’athlétisme kenyan et du monde. Une mort lâche et cruelle.
Les hommages à l’annonce de sa mort affluent de partout. Dans un communiqué, le président kenyan, Uhuru Kenyatta, a rendu hommage à la championne en ces termes : »Il est bouleversant, extrêmement malheureux et triste de perdre une athlète si prometteuse et si jeune qui, à 25 ans, avait déjà apporté de la gloire à notre pays par ses exploits sur la piste (…) Sa mort est d’autant plus difficile à encaisser qu’Agnès, héroïne du Kenya, a été victime d’un acte criminel lâche et égoïste »
Nana B.